Découverte par Lee De Forest en 1906, cette "lampe"  a permis le développement de la radio.   Cette page donne quelques explications simples sur le fonctionnement de ces premières "lampes" de radio. Découvert en 1905.   Si on chauffe un corps conducteur, l'agitation de ses atomes devient telle que des électrons libres sont expulsés à l'extérieur.     Il faut noter que ces électrons ne peuvent pas s'éloigner du conducteur, puisque les noyaux des atomes qu'ils ont quittés (charge +), les attirent à nouveau vers le conducteur.   Le conducteur chauffé est entouré d’un “nuage d’électrons”.   Pour provoquer l'effet thermoélectronique à l'intérieur d'une "lampe" de radio, on chauffe le conducteur par un courant électrique fourni par une batterie d'accumulateurs.   Cette batterie, dite "batterie de chauffage", avait en France une tension de 4V.   Un rhéostat, en série avec cette batterie permet de régler le courant de chauffage . Batterie de chauffage 4 Volts Rhéostat de chauffage Bouton de réglage du chauffage Constitution de la "diode".   Un filament métallique, chauffé par la batterie de 4V, est placé dans une ampoule de verre dans laquelle on a réalisé un vide parfait.   Les électrons émis par le filament peuvent donc se déplacer dans l'ampoule sans se heurter aux molécules de l'air.   Une électrode dite "plaque" ou "anode" est placée à proximité du filament. Fonctionnement.   Sur le schéma ci-contre, les électrons émis par le filament, sont attirés par la plaque reliée à la borne + du générateur. Un courant peut circuler dans le circuit électrique.   Si on inverse les polarités du générateur, comme indiqué sur le second schéma, le courant d'électrons ne peut plus traverser la lampe.   La plaque, déjà chargée d'électrons par le générateur, repousse vers le filament les électrons expulsés par ce dernier. Les électrons ne traversent  plus l'espace filament-plaque. Il n’y a pas de courant dans le circuit.   La diode ne laisse passer le courant que dans un seul sens. Cette propriété sera utilisée pour le "redressement" (convertir un courant alternatif en courant continu), et pour la "détection" ou elle remplacera le détecteur à galène. Son rôle principal est d'amplifier les tensions et les courants. Comme pour la diode on retrouve le "filament" et la "plaque", ici de forme cylindrique. Un électrode supplémentaire, en forme de spirale, la "grille" est placée autour du filament. Symbole et brochage                La grille permet de régler le débit des électrons qui circulent entre le filament et la plaque.   Un courant d'électrons Ip, provoqué par le générateur de tension U est établi dans le circuit électrique (en vert).   La tension UG, que l'on souhaite amplifier, est appliquée entre le filament et la grille.   C'est aux bornes de la résistance R que l'on recueille la tension amplifiée. Cette résistance peut aussi être un écouteur ou un haut- parleur.   La tension U habituellement utilisé est de 80 V : Une “batterie de plaque”.     Tension U = 80 Volts Un exemple numérique ... La résistance R vaut 50 000 Ohm.   A l'instant t1, la tension UG est nulle et le courant Ip vaut 0,50 mA.   La loi d'Ohm permet de calculer la tension aux bornes de la résistance : UR = R x Ip UR = 50 000 x 0,00050 = 25 V   A l'instant t2, la grille est plus négative qu'à l'instant t1. Elle a tendance à repousser davantage les électrons vers le filament. Le courant Ip diminue (0,48 mA). La tension UR  diminue aussi : UR = 50 000 x 0,00048 = 24 V.   A l'instant t3, la grille est plus positive qu'à l'instant t1. Elle a maintenant tendance à favoriser le passage des électrons. Le courant Ip augmente (0,52 mA). La tension UR augmente aussi : UR = 50 000 x 0,00052 = 26 V. Bilan : Dans cet exemple, la tension UG qui varie de 0,2 V provoque une variation de la tension UR de : 26 - 24 = 2 V.   L'amplification en tension est : 2 / 0,2 = 10. Voltmètre pour contrôler la charge des batteries.  Calibre 6 V pour la batterie de chauffage.  Calibre 120 V pour la batterie de plaque.   Ces premières triodes sont caractérisées par :  - l'ampoule transparente ou teintée (bleu, jaune) ou mordorée,  - la forme sphérique ou en forme de poire,  - la pointe sur le dessus  - le culot en cuivre ou en métal nickelé.   Les filaments sont constitués d'un mince fil de tungstène porté à plus de 1800°C.   Leur éclairement intense a valu le nom de "lampes" à ces premières triodes. Plus tard on dira "tubes électroniques".   La consommation des filaments était importante : entre 0,5 et 1 A sous 4 V.   Leur durée de vie très courte : quelques dizaines d'heure.   Ces lampes dites "lampes à pointe" ou "TM" (Triode Militaire) ne fonctionnent plus aujourd'hui. Elles sont cependant très recherchées des collectionneurs pour leur esthétique. Après 1924 Deux progrès décisifs : Le filament à faible consommation et le "getter"   Les filaments sont recouverts d'une couche de matière qui a la propriété d'émettre les électrons à une faible température (moins de 800°C). Les lampes n'éclairent plus.   La consommation de ces filaments est faible : 50 à 100 mA. Cela vaut à ces lampes le qualificatif de "Micro".   Le "getter" est la substance projetée à l'intérieur de l'ampoule pour y maintenir le vide. Cette substance à base de magnésium absorbe les molécules de gaz qui peuvent, à la longue, pénétrer dans l'ampoule. L'ampoule est maintenant opaque (teinte noirâtre et dépôt métallique).        Ces lampes sont encore parfois fonctionnelles.  On reconnaît facilement que le vide est toujours intact à la couleur du getter (qui doit présenter des reflets métalliques).  On n'est pas certain, par contre, que la couche émissive déposée sur le filament soit encore en état.  Si le filament a été "survolté", la couche émissive est détruite. La lampe est inutilisable bien que le filament soit "bon à l'ohmètre".  Cet incident n'est pas rare, car vers 1928 on a remplacé les batteries par des alimentations secteur dont la tension de chauffage pouvait largement dépasser 4 V.  Si on achète une telle lampe dans l’erspoir de la faire fonctionner, on peut la tester avec un "lampemètre" de poche (voir : page BRICOLAGE). Les premières triodes Montage d’une triode en amplificateur