10 LA T.S.F  [ 11 ]   D'un point de vue général la T.S.F. n'a jamais connu de stagnation, l'évolution de sa science est un exemple de la rapide succession de tous les progrès qui ont abouti aux merveilles que nous connaissons aujourd'hui.   Du récepteur de radiophonie de 1921, montages à galène, nous passons aux premiers postes à lampes formés de plusieurs blocs dont chacun a une fonction déterminée : accord, détection, amplification. Ces blocs sont réunis par des barrettes; c'est selon la formule d'Aisberg, la radio à l'âge des jeux d'assemblages...   Vers 1924, un montage répandu, le poste à réaction avec ses lampes extérieures et ses bobines interchangeables réunit en seul récepteur tous ces éléments. Simplification évidente mais qui s'accompagne toujours et pour longtemps des fils d'alimentation, des batteries d'accumulateurs, de l'antenne et de la prise de terre.   1925/26 les lampes à faible consommation remplacent les lampes à filament de tungstène et se situent maintenant à l'intérieur du récepteur.   Ensuite, tout va très vite... Après les postes à résonance, les montages à changement de fréquence (superhétérodyne) apparaissent dans des fabrications industrielles. Les ébénisteries deviennent plus classiques et la lampe "bigrille" vient bousculer la triode, lampe à tout faire.   Vers 1928, voici la lampe à grille écran en haute fréquence, la trigrille en basse fréquence de puissance.  Les tensions anodiques doivent s'adapter  à ces nouvelles lampes qui demandent autre chose que le classique 80 Volts. Nous sommes à 120/150 Volts et les haut-parleurs vont aussi bénéficier de ces améliorations. Je cite à nouveau Aisberg "la musique commence au delà des “80Volts". Le haut-parleur à pavillon s'efface devant le "diffuseur".   En 1929/30 apparaissent les premières lampes à chauffage indirect, l'alimentation totale par le secteur devient réalisable. Avec l'ère du poste secteur fleurit le slogan : "une prise de courant et c'est tout".   L'industrie de la radio prend un essor rapide. Les améliorations sur un poste déjà simplifié se succèdent : -  réglage unique : les deux ou trois condensateurs variables sont commandés par un même bouton, - fidélité de reproduction, -  contrôle automatique de gain (anti-fading) : (la sensibilité du récepteur s'adapte automatiquement à l'amplitude du signal reçu par l'antenne), -  indicateur visuel d'accord,...   La technique des lampes qui à toujours conditionné l'évolution des récepteurs apporte déjà l'hexode (lampe à 6 électrodes), bientôt suivie par l'heptode (7 électrodes) et l'octode (8 électrodes) dont l'excellent fonctionnement aux fréquences élevées va favoriser l'apparition des Ondes Courtes.   Mais nous sommes déjà en 1935, le récepteur de radio moderne est devant nos yeux...                                                            Poste MARCONI Type 435L